L’écologie à l’Aigues-Vivoises !

Chers habitants, amoureux d’Aigues-Vives et… des gravats,
Quand l’écologie d’Aigues-Vives rencontre… les gravats, le bitume et tout un tas de joyeusetés, on assiste à un véritable mariage de la terre et de l’asphalte, un peu comme si le recyclage et la pollution avaient décidé de fonder une famille. Nos élus, champions du monde de la lutte contre les déchets sauvages et les ruines mal placées, méritent des ovations. Franchement, applaudissons-les ! Ils passent leur année à râler contre les incivilités des particuliers et des artisans qui balancent leurs détritus dans la nature, et c’est bien mérité. Chapeau bas, messieurs-dames !
Mais accrochez-vous, car le meilleur reste à venir : les soi-disant « écologistes » qui nous gouvernent ont eu une idée de génie pour « améliorer » notre environnement… ou du moins pour le recycler. Oui, oui, vous avez bien lu, recycler.
En janvier 2023, notre équipe municipale a brillamment décidé qu’il n’était pas nécessaire de demander l’autorisation préfectorale (obligatoire, mais pourquoi se prendre la tête ?) à un promoteur privé pour déposer… des camions. Oui, des camions, chargés de matières inertes, sur des parcelles communales près des Oules. Vous avez bien entendu. Un petit détail administratif ? Ah, mais non, l’écologie c’est avant tout un esprit de liberté, voyons ! (Et, un petit clin d’œil à la DDTM… si ça vous dérange, tant pis, on en discutera autour d’un café.) Voir l’article.
Et là, mesdames et messieurs, l’histoire se répète. La loi, qui est toujours en vigueur (quelle chance !), exige que les municipalités demandent l’autorisation à la DDTM avant de se lancer dans de telles opérations. Mais notre équipe, fine connaisseuse des méandres bureaucratiques, a décidé que l’écologie ne se résume pas à des paperasseries. Non, non, non. Elle se résume à des camions, ces héros modernes qui roulent vers un avenir plus… encombré.
Les voisins, attentifs et vigilants (avec leur appareil photo à portée de main, bien sûr), ont remarqué que des allers-retours de camions s’étaient multipliés pour déposer des matières inertes… dans un bassin de rétention. Oui, un bassin de rétention, cet endroit si naturel pour stocker l’eau de pluie. Bien sûr, qui n’a jamais rêvé de rajouter un peu de béton et de bitume dans un endroit censé aider à la gestion des eaux pluviales ? C’est comme un spa pour l’environnement, non ? Un petit coup de béton, un peu de bitume, et hop, le bassin devient une œuvre d’art contemporaine.
L’écologie, on le sait bien, ce n’est pas une question de bureaucratie, surtout quand on peut économiser quelques frais de transport en envoyant ces camions apporter leur cargaison gratuitement dans notre jolie nature. Qui a besoin de ces frais quand on peut être si créatif ?
Et pour ceux qui s’inquiètent des petites bêtes, des plantes ou de l’eau qui pourraient, un jour, être envahies par ces « magnifiques » matériaux inertes, ne vous en faites pas. Nos écologistes en chef ont tout prévu. Un peu de béton, de bitume, de galets et de terre… Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? C’est un peu comme ajouter un peu de sel dans votre soupe. Ce n’est pas du gaspillage, c’est améliorer l’environnement. Le sel, ça donne du goût, après tout !
Nos élus, qui râlent dans le journal municipal contre les incivilités des gens qui balancent leurs déchets dans la nature, semblent avoir oublié qu’ils en font partie… mais dans le meilleur sens du terme. Une petite touche de gravats par-ci, un soupçon de bitume par-là, et tout va bien, n’est-ce pas ?
Les Aigues-Vivois qui aiment la nature se demandent si cette tendance ne va pas devenir un nouveau sport : l’éco-gaspillage. Ce nouveau concept consiste à transformer des espaces publics en véritables décharges à ciel ouvert, tout en jouant avec les lois et les bonnes pratiques écologiques. Qui sait ? Un jour, on pourrait même en faire un sport olympique.
Mais ne vous inquiétez pas ! Grâce à notre intervention décisive auprès des autorités et à notre municipalité, tout semble être revenu dans l’ordre. Depuis mercredi, les camions et les pelleteuses se sont mis au travail pour éliminer ces vestiges de « l’urbanisme durable ». Désormais, vous ne pourrez plus contempler ces chefs-d’œuvre du recyclage, mais qui sait, peut-être qu’un jour ils reviendront sous forme de sculpture dans un musée… dédié à l’art de la décharge ?

Bref, à bientôt pour d’autres nouvelles plus… écologiques.
L’équipe des Citoyens Exaspérés mais Créatifs
Parce qu’on peut rire, même quand ça sent les gravats !