La Carlesse projet privé !
Dès le 13 février 2023, DCAV a mis en ligne un article sur le saccage de la nature sur Aigues-Vives. De plus, un courrier a été déposé contre décharge en mairie demandant de bien vouloir faire rechercher par la gendarmerie le ou les coupables de ce saccage environnemental.
À ce jour, aucune réponse des destinataires le maire Jacky REY et l’adjoint à l’urbanisme à l’époque Pascal MAILLARD.
Nous avions aussi demandé au maire de bien vouloir nous transmettre la < déclaration environnementale de matière inerte qui aurait du être obligatoirement transmise à la DDTM par la municipalité d’Aigues-Vives en vue d’obtenir une autorisation préfectorale pour ces dépôts réalisés aux Oules sur une ou deux parcelles communales>.
Toujours sans réponse de la municipalité, DCAV s’est donc adressé à la CADA qui, par l’avis n° 2023-2843 du 13 juin 2023, a confirmé que ce document était bien transmissible. Suite à l’avis de cette dernière, la DDTM confirme par le courrier du 17 juillet, <qu’ elle ne détient aucune déclaration de ce type fournie par la municipalité d’Aigues-Vives>.
Le 24 mai 2023, Jacques FREMYET, étant entendu qu’il s’agit d’un projet privé et non communal, pose une question de simple bon sens et interroge le maire < le projet de la cave coopérative en zone d’habitation avec un promoteur a engendré de gros travaux et un volume de terre et gravas, il semblerait qu’une grande partie de ces déchets soit mise sur la zone des « Oules » avec destruction de l’environnement qui avait été mise en place et organisé pour la protection de la faune locale. Qui a autorisé cette destruction et sous quelle condition financière cela a été négocié ?>
La réponse de Jacky REY, consignée dans le P.V de ce conseil, est plus que cocasse. Ce dernier affirme : < il avait été déduit du prix initial de cession de certaines charges inhérentes au projet d’aménagement, dont l’évacuation des terres des parcelles communales> alors que le P.V du conseil du 13 octobre 2021 est lui formel, il est fait état seulement <de l’évacuation des terres des parcelles communales>, mais en aucune façon < de la réception des terres sur des parcelles communales >. Au final, les contribuables Aigues-Vivois ont ainsi financé l’évacuation de la terre de la parcelle communale vendue à Braja !
Nous attendons avec impatience que la municipalité se décide à donner enfin aux Aigues-Vivois le nom du ou des responsables qui ont permis ce saccage environnemental, qui semble être encore un « cadeau déguisé » envers le promoteur privé BRAJA. Ces dépôts de plusieurs dizaines de m/3 de matières inertes auraient normalement du finir dans une carrière plus ou moins éloignée d’Aigues-Vives. Le fait de les déposer sur une parcelle communale aux Oules (très proche du chantier) a ainsi permis au promoteur d’économiser une somme non négligeable de transport.
Le projet de la Carlesse étant un projet privé, le promoteur n’a pu, de son seul fait, s’autoriser à déposer ses propres matières inertes sur des parcelles communales sans détenir une autorisation de la municipalité.
Ce type d’infraction est un délit prévu au Code de l’environnement. À défaut d’autorisation, que vont faire les élu(e)s majoritaires et particulièrement ceux des commissions d’urbanisme et d’environnement ?
Auront-ils-ils la volonté de faire la lumière sur cette nébuleuse affaire ? Vont-ils enfin prendre leurs responsabilités en demandant au maire Jacky REY et à Pascal MAILLARD, adjoint à l’urbanisme en poste en début d’année, qu’ils exigent du promoteur de remettre, à ses frais, ces parcelles communales à l’état d’origine ? Ils savaient. Ils savent. Ils savent même très bien. Ils ? Les élu(e)s.
Nous allons voir, si les Aigues-Vivois ont la chance d’avoir un maire et un conseil municipal se préoccupant de les protéger des agressions contre la nature. Sans action de leur part, nous pourrons considérer que ce conseil est composé de non défenseurs de la nature. Dans ce cas, il sera facile de pointer du doigt les élu(e)s véritables responsables, tout en ne perdant pas de vue que, dans cette affaire, non content d’être les décideurs, à la fois incapables de protéger la faune et la flore, ils sont surtout inaptes à assumer une quelconque responsabilité en matière écologique.
À noter que les acteurs de ce massacre sont les mêmes individus qui se sont élevés, voici deux ans, avec véhémence contre l’abattage des platanes sur la nationale 113 décidés par la préfecture en déclenchant une manifestation. Invectivant avec force, porte-voix aux lèvres, en particulier le sous-préfet M. François Lalanne tenu pour le plus grand responsable. Où sont passées leurs convictions écologiques ?
De nombreux Aigues-Vivois se plaignent sur les réseaux sociaux de l’état de la route des Oules qui semble devoir être refaite.
Au final, qui va payer ?
- Sont-ce les élu(e)s ayant autorisé les dépôts ?
- Est-ce le promoteur de La Carlesse suite aux dégradations de la route défoncée par les passages répétés de ses propres poids lourds chargés de terre ?
- Ou bien, on l’a compris, les Aigues-Vivois, qui, à l’insu de leur plein gré, semblent avoir offert un cadeau royal au promoteur. Les cadeaux, ça coûte cher, alors quand on peut les mettre sur le compte des contribuables, hein, pourquoi se priver ?
Ainsi va la vie dans notre village annoncé par la municipalité comme un lieu où il ferait « bon vivre » !
Après la « gestion maîtrisée » sérieusement remise en question par la Chambre Régionale des Comptes, voilà maintenant que Le Figaro du mois d’octobre dément une autre affirmation typiquement communale. Ce média compare la qualité de vie sur la base de 34 critères – Sécurité, pollution, environnement, immobilier, loisirs, santé, transports, etc – dans 96 communes ou il ferait » bon vivre » situées entre le Gard et l’Hérault, s’étendant sur une soixantaine de kilomètres de part et d’autre de l’autoroute A 9.
Nouvelle déception pour la municipalité ! Aigues-Vives n’apparaît même pas les dix premiers !